L'intégration des chrétiens dans la société



Réunion du dimanche 17 Octobre 2004

PARABOLE DES TALENTS


Texte principal : Évangile de St Matthieu 25, 14-30
Évangile complémentaire : St Luc 19, 11-27

Thème de ce texte :



La nécessité de faire fructifier nos dons
Oser dépasser ses peurs, se risquer dans le monde, construire l'avenir

  • Un Dieu qui montre l'exemple et fait confiance
  • Un Dieu qui exige l'audace et ouverture : refus du repli sur soi
  • Un Dieu qui ne met pas en compétition mais exige de chacun en proportion de ce qu'il a reçu

    Cet Évangile est une parabole, c'est à dire une histoire raconté par le Christ mettant en scène des situations et des actions que nous pouvons rencontrer dans la vie de tous les jours.

    Cette parabole illustre un homme qui part en voyage. Avant son départ il convoque trois serviteurs et confie 5 talents (importante somme d'argent correspondant à plusieurs kilo d'or) à l'un, 2 talents à un deuxième et 1 seul talent au dernier. Les deux premiers serviteurs font fructifiés les talents de leur maître. Le dernier l'enterre pour que personne ne puisse l'avoir. Lorsque le maître revient de voyage les serviteurs lui rendent sont bien. Les deux premiers sont félicités pour avoir fait fructifiés les talents. Le dernier serviteur, par contre, reçoit des remontrance pour n'avoir pas fait fructifié son talent et il lui est confisqué.

    Ce texte nous invite à la confiance. D'abord la confiance que Dieu a en nous. Ensuite, il faut que nous même ayons confiance en lui et que nous sachions prendre des risques. Nous devons faire fructifié nos talents et ne pas les cacher par peur. Il faut au contraire les montrer et les exploiter. Chacun a ses talents propres. C'est cette variété de talents qui rend chacun unique et qui fait que nous avons besoins de tous.

    Cette parabole semble dure puisque le troisième serviteur n'as rien et que le maître lui reprends tout. Il ne faut cependant pas s'arrêter à cette première impression. Dieu a une forte exigence : il refuse que les talents ne soient pas exploiter. Il donne à chacun en fonction de ce qu'il est capable d'accomplir.


    Pistes de discussion :


    1. Qu'est-ce que faire fructifier nos talents aujourd'hui ? Où ? Avec qui ?

    2. Où puiser l'audace ? Dépasser les peurs pour oser se risquer et partager dans la société actuelle ?

    3. Que mettons-nous « en jeu », comme chrétiens, en nous intégrant dans la société (de consommation (matérialiste), individualiste, plus ou moins athée?) ? Y a-t-il contradiction entre la foi/les valeurs chrétiennes et notre intégration à la société ?

    4. Quelles missions pour les jeunes chrétiens aujourd'hui ?

    5. Comment aller de l'avant et porter des fruits dans nos lieux de vie grâce aux sources que sont la foi, la communauté des croyants, la prière, les Évangiles ?

    Tout le monde a au moins un talent a faire fructifié à montrer et proposer aux autres. La première difficulté est de savoir quel est ce talent. La deuxième difficulté est de savoir comment le faire fructifié. Pour cela il faut l'entretenir, se former... Un talent peut aussi être provoqué. L'envie de quelque chose, un projet peut être source de talents à exploiter. Nous sommes les serviteurs de la parabole. Nous pouvons avoir peur comme le troisième serviteur ou nous montrer égoïste et garder pour nous nos talents. Dans ce cas là nous ne faisons pas fructifié nos talents. Au contraire en aidant les autres, il y a forcement une utilisation de nos talents.

    Comment les chrétiens s'insèrent ils dans la société actuelle ? Au travail, à la fac ou au lycée, il n'est pas forcement évident de se dire chrétiens. Par le baptême nous sommes appelés à être témoins du Christ dans nos vie. Ce témoignage se traduit par nos actes et nos paroles. Le chrétien a donc une responsabilité dans ce qu'il ait mais aussi dans ce qu'il transmet. Il se pose alors une question importante : comment s'insérer dans la société en restant intègre par rapport à sa foi.


    Pour aller plus loin

    Autres textes : Le figuier stérile, St Luc 13, 6-9
    Complémentarité des talents, Epitre aux Romains 12, 4-8
    Vivre, à quoi ça sert ? Sœur Emmanuelle

    Page 111, « L'amour, mystère de l'existence » :
    « Ainsi, l'amour véritable ne se trouve jamais chimiquement pur, dans tel ou tel acte. Il est une dimension possible de nos actes. Mais quelle dimension ! Il est cette part de la vie humaine qui la dépasse de l'intérieur. C'est ce qui lui donne sens. Vous cherchez un sens à votre vie ? Demandez-vous qui et comment il vous est possible d'aimer. Aimer est un élan qui nous porte au-dessus de nous-mêmes et en sûreté. (...) L'amour est mystère : il n'est ni ici ni là. Il est mystère parce qu'il est « mouvement ». Et il est mouvement parce qu'il est relation. La relation, cela ne se laisse pas saisir, ni maîtriser, ni posséder. La relation, elle ne tient ni à toi ni à moi, mais au mystère entre nous. Elle est la réciprocité du mouvement de chacun qui sort de soi vers l'autre. »


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