Le Synode



Réunion du dimanche 20 mars 2005



Le mot « synode » vient du grec « syn-odos » qui signifie « faire route ensemble ». En Essonne, on compte 700 000 baptisés pour 1 134 000 habitants. Ce synode est l'occasion de les écouter à travers trois étapes : dialoguer, faire le point et faire connaissance avec les autres qui sont autour de soi. Le thème de ce synode est la question suivante : « comment prendre pied dans le tissu social ? » ce qui donne, en traduction indirecte libre, « comment être chrétien dans la société actuelle ? »

Après avoir visionné la cassette sur le synode concoctée par le CDJ (conseil diocésain des Jeunes), nous avons échangé autour des réflexions des intervenants de la cassette et tenter d'apporter de l'eau au moulin.

Tout d'abord, Thierry apporta son témoignage en revenant longuement sur la définition d'un citoyen. Etre citoyen, c'est participer à la vie de la société, se sentir concerné. La foi a quelque chose à dire à la société, et peut beaucoup apporter dans nos lieux de vie. Ayant la chance de conjuguer sa profession et son engagement, il se sent pleinement dans le tissu social. Prendre pied dans le tissu social signifie défendre ses convictions au milieu de toutes les exigences du monde. Il ne faut pas rester sur sa planète. A partir de 1905, la foi devait être une affaire privée. Or, l'Eglise est très fortement engagée dans le social et ce, dès ses débuts comme le montre la désignation des sept dans les Actes des Apôtres (6) qui sont chargés de prendre en charge les veuves, ceux qui ne travaillent pas et d'assurer le service des repas.

Le synode nous invitait également à porter un regard sur la société actuelle. Pour plusieurs d'entre nous, il faut distinguer la société et les hommes et les femmes qui la composent. Nathalie fit remarquer que les gens paraissaient plutôt pessimistes et que les chrétiens pouvaient donc apporter la lumière de l'espérance et aussi une écoute et de l'attention car beaucoup souffre de l'indifférence. D'autre part, on pense actuellement plus à critiquer qu'à faire des propositions.

Le visionnage de la cassette a mis en évidence le fait que beaucoup attendent d'avoir 18 ans pour s'engager en tant que citoyen mais plus généralement, les gens attendent toujours avant de réaliser leurs rêves, de s'engager. L'Eglise se doit de mettre en avant les engagements possibles à tout âge et aussi le fait qu'il est possible de s'engager avant 18 ans, dans la mesure de ses capacités. En bref, on ne fait pas assez de pub pour l'engagement dans l'Eglise.

Autre remarque : les grands temps forts chrétiens (Noël, les Rameaux, Pâques) rassemblent certes des pratiquants, des engagés mais aussi des personnes extérieures à l'Eglise. Ce serait l'occasion de les approcher et ce souci devrait peut-être se traduire dans le soin apporté à la liturgie mais aussi dans une certaine volonté pédagogique envers ces personnes.(D'ailleurs, cela serait profitable à toute la communauté?) . Cette participation sporadique à la messe traduit l'existence d'une certaine foi, ce qui se retrouve aussi dans les demandes de baptême ou de préparation au mariage. On ne peut savoir le cheminement d'un sacrement dans une personne.

A travers maints exemples, nous avons constaté que nous avions une place dans la société. Comment la prendre et l'utiliser ?


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