« Après les petits hommes verts, les petits hommes blancs? » . Pour ceux qui n'y étaient pas, sachez que l'équipe diocésaine de préparation des JMJ a troqué ses T-shirts verts contre les T-shirts blancs des JMJ. Cette soirée était donc un temps d'informations sur les JMJ et s'inscrivait dans le cycle des conférences de Carême proposé par le CDJ.
Après le mot d'accueil de Marc, la conférence commençait par la lecture de l'Evangile selon Saint Jean au chapitre 6, versets 47-61,66-67. Ce texte nous invitait à faire notre les questions et les réactions qui agitait les disciples et les contemporains du Christ : Comment expliquer « ce qui se passe » dans l'Eucharistie aujourd'hui ? Est-elle symbole ou réel ?
Monseigneur DUBOST a alors répondu en insistant sur le fait que la réponse ne peut se situer que dans la foi, qui permet une explication de l'intérieur. Si l'on lit la prière eucharistique, en particulier la quatrième prière eucharistique, l'Esprit Saint est invoqué pour quatre choses. En effet, l'Esprit Saint est Dieu et a la puissance de Dieu qui unifie tout par son amour. Lors de la prière eucharistique, nous prions pour que :
Deux remarques à ce sujet :
Dieu fait Alliance avec l'homme et se donne lui-même dans l'Alliance. On ne peut comprendre l'Eucharistie si l'on se situe à l'extérieur. Quelqu'un qui n'accepte pas de devenir frère du Christ et des hommes ne peut entrer dans l'Alliance. Ceci est admis par tous les chrétiens. On ne peut parler de symbole, de présence réelle ? etc. si on n'accepte pas que l'amour du Christ soit à l'œuvre dans nos vies.
Il est difficile d'entrer dans le mystère de l'Eucharistie.
Les Juifs ne comprenaient pas (cf. « Comment peut-il nous donner sa chair à manger ? » dans l'évangile de Saint Jean), d'autant plus que les prophètes leur avaient fait prendre les sacrifices humains en aversion. Le sacrifice d'Isaac marque la fin des sacrifices humains. Cette parole est donc révoltante car le sang humain est devenu sacré.
Ce que nous voyons ne correspond pas à ce qui est dit. L'Eucharistie est une présence dans l'absence plus forte que toute autre présence. Dans notre actualité, le Christ veut se rendre présent à nous, à ce monde. Par son esprit, l'unité s'accomplit. Pae la grâce de l'Esprit Saint, l'image du pain poussée jusqu'à l'extrême de la réalité transforme personnellement. Le pain est la nourriture du pauvre, qu'on partage. Il rejoint l'humanité profonde qui est présence de Dieu. Le pain signifie le partage de Dieu.
Comment est-ce que je comprends ces différents « modes de présence » de Jésus ? Comment cela joue-t-il sur ma relation au Christ ?
Eucharistie, au sens étymologique, veut dire « action de grâce » ; qu'est-ce que cela veut dire pour moi ?
Nous paraît-il aujourd'hui facile d'expliquer en quoi consiste notre foi en l'Eucharistie ? Qu'est-ce qui fait obstacle ?
Comment est-ce que je comprends ce lien entre Eucharistie et constitution d'un unique corps l'Eglise ? Comment comprendre cela dans un contexte où aujourd'hui, pour beaucoup de catholiques, la participation systématique à l'Eucharistie dominicale n'est plus une évidence ?
L'Eucharistie, c'est être uni à l'humanité pour être uni à la Divinité. Cela nous invite à croire en notre divinité.
Jésus , dans les Evangiles, nous demande deux choses inséparables :
Manger : pour ne pas que nous nous perdions dans nos élucubrations ; pour qu'en accomplissant ce geste concret et humain nous fassions entrer le Christ dans nos vies.
Croire : pour que l'Eucharistie ne soit pas qu'un geste purement matériel, mais vivant de la foi.
Quand on communie, on reçoit certes un " pain de route ", mais on s'engage aussi à être fidèle : on réactualise tous nos sacrements.
En recevant l'hostie, nous disons " Amen " non seulement à " C'est vraiment le corps du Christ ", mais aussi à " Je deviens le corps du Christ ".
Citation de Mgr : " Jésus s'est " liquéfié " d'amour pour nous pour que nous puissions à notre tour nous " liquéfier " pour les autres. "
L'Eucharistie n'est pas quelque chose d'extérieur à nous. Ce n'est pas un geste extérieur à nos projets de vie et à notre action dans le monde. C'est un signe que nous sommes présence de Dieu au monde et que nous voulons servir cette présence.
L'Eucharistie comme Mystère : il faut le comprendre dans un sens différent du mystère au sens courant (énigme...). C'est une révélation par Dieu de quelque chose que nous ne pourrions pas comprendre sans lui. En latin, ce sens de mystère a été traduit par le mot " sacramentum ", ce qui le relie au sens du sacrement.
Lorqu'il était jeune, une comparaison a éclairé Monseigneur sur le sens de l'Eucharistie et il nous en a fait part. Il s'agit de la constatation qu'il arrive à un amoureux éloigné de sa bien-aimée d'embrasser la lettre envoyée par celle qu'il aime : il embrasse ce qui matérialise la présence de l'absente. Cette image peut nous aider à comprendre le mystère de la présence du Christ, invisible pour les fidèles, dans le pain et le vin ainsi que le geste de la communion.
A la question " A quoi sert l'Eucharistie ? " : " A quoi sert un baiser ? " (sic)
Ensuite Marc nous a détaillé les différentes façon de vivre les JMJ à München et Cologne. Il nous a également encouragé à nous inscrire dès aujourd'hui pour ce grand rassemblement et nous a rappellé l'adresse du site JMJ pour l'Essonne :
Les séminaristes du diocèse qui étaient présents ont assuré le temps de prière. Après quelques explications sur la liturgie des heures, nous avons célébré l'office de complies.
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