Homme/Femme dans l'Eglise



Réunion du vendredi 15 avril 2005



Pour cette réunion, nous avions lancé une invitation aux Terminales des deux secteurs. Nous n'en vîmes aucun. Peut-être une prochaine fois ?

Toujours en relation avec le thème du Synode et également en rapport avec la journée mondiale des vocations, nous avons décidé de parler des rapports entre les femmes et les hommes dans le contexte de l'Eglise.
Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés aux textes bibliques décrivant des figures féminines ou des situations mettant en scène des hommes et des femmes, que ce soit dans l'Ancien ou le Nouveau Testament. Petit recensement rapide (non exhaustif) : Eve, Sarah, la mère d'Ismaël, la femme de Noé, Véronique, la Reine de Saba, Elisabeth, Marie-Madeleine ? Marthe et Marie, toutes les Marie et les Anne, la Samaritaine, la femme adultère, Hérodiade, Salomé, Esther, Déborah, Ruth, Noémie, la veuve , la mère de Moïse, la fille de Pharaon? la liste n'est pas finie? Cette énumération et les récits des rencontres firent faire cette remarque : « Dieu a le sens de l'humour, sinon on ne serait pas là. » Si l'on regarde des textes plus récents :

  • Paul VI, dans son discours à la commission d'étude sur la femme dans la société et dans l'Eglise et au comité pour l'année internationale de la femme du 31/01/1976 rappelle que les hommes et les femmes, depuis la Création, sont égaux comme personnes, en dignité et endroit et reconnaissait que «  l'Eglise attend beaucoup des femmes pour l'accomplissement de sa mission évangélisatrice ».
  • Dans la lettre aux évêques de l'Eglise catholique sur la collaboration de l'homme et de la femme dans l'Eglise et dans le monde, il est rappelé que, dès la Création, l'homme et la femme sont égaux et que la femme est une aide pour l'homme, dans le sens où elle est une aide vitale pour éviter que l'homme ne s'enferme dans une relation mortifère avec lui-même.

    Dans un second temps, nous nous sommes présentés mutuellement quelques grandes figures féminines. Voici le « sextuplet » du jour :
    Sainte Blandine : martyre à Lyon, vers 177. Pendant la fête de l'empire romain, des chrétiens sont capturés (environ 90) dont l'évêque Saint Pothin et Blandine qui était une esclave. Les citoyens romains chrétiens sont décapités, les autres sont livrés aux lions dans l'arène. A la fin, il ne reste que Blandine qui est alors jetée dans un filet et livrée aux ruades d'un taureau. Elle sort indemne de cette épreuve et es bourreaux finissent par l'égorger. L'église de Fourvière à Lyon serait un lieu de pèlerinage à la mémoire des martyrs. Ste Blandine
    Sainte Geneviève (420-502) est née à Nanterre. En 429, elle croise deux évêques qui la remarquent et dont l'un suspendit à son cou une pièce de monnaie marquée d'une croix. Elle entre dans la congrégation des Vierges et, tout en continuant de vivre chez ses parents à Paris, elle mène une vie de jeûne et de prière. Beaucoup de miracles ont lieu. En 451, Attila à la tête des Huns envahit la Gaule. Geneviève organise la défense de Paris et son ravitaillement. Paris résiste et ses actions lui valent l'admiration de tous, y compris Childéric Ier et son fils Clovis. Elle est enterrée dans la basilique élevée par Clovis où il est inhumé ainsi que la reine Clotilde. Les chanoines réguliers y construisirent une nouvelle église en 1746, le Panthéon, tour à tour église, lieu de stockage, prison? Les reliques de Sainte Geneviève ont été brûlées et jetées à la Seine en 1793.
    Mère Teresa (1910-1997) est Albanaise. Dès son plus jeune âge, elle décide de consacrer sa vie et son travail à Dieu. A 18 ans, elle veut être missionnaire et entre à l'Institut des Sœurs de Marie en Irlande où elle exerce dans une école. En 1946, elle choisit de servir les plus pauvres et part à Calcutta où elle vivra jusqu'à sa mort. Elle y fonde en 1949 la congrégation des Missionnaires de la Charité. Elle a été béatifiée en 2003 par Jean-Paul II. Elle a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1979 et déclara à cette occasion : « De par mon sang, je suis albanaise. Ma citoyenneté est indienne, je suis une catholique. De par ma vocation, j'appartiens au monde entier. De par mon c½ur, je me dévoue entièrement au cœur de Jésus. » Mère Theresa
    Sœur Emmanuelle (1908 à Bruxelles) est franco-belge. La mort de son père lui révéla sa vacation. Elle entre dans les ordres en 1921 et prononce ses vœux en 1931. Elle part à Istanbul pour y être professeur de lettres puis à Tunis et à Alexandrie. En 1971, elle s'installe dans les bidonvilles du Caire et y construit un dispensaire, des écoles? Elle parcourt le monde entier pour trouver de quoi financer ses projets de développement et a crée « les Amis de Sœur Emmanuelle » pour poursuivre son ½uvre. En 1993, elle prend sa retraite et revient en France. En 1998, elle reprend le collier et s'occupe de SDF près de Fréjus. Sœur Emmanuelle
    Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582) est espagnole et entre à 20 ans au monastère de l'Incarnation d'Avila. Elle y découvre la prière silencieuse et son importance comme lieu de l'amitié et de l'intimité avec le Christ. Désireuse de partager son expérience, elle s'engage dans la fondation de carmels réformés et écrit beaucoup : le livre de la Vie dans lequel elle relit sa vie à la lumière de l'amitié nouée entre Dieu et elle ; le Chemin de Perfection dans lequel elle définit l'identité des Carmélites ; le Château intérieur dans lequel elle nous invite «  à considérer [notre] âme comme un château ; [dans] ce château [?]se trouve la principale [demeure] où se passent les choses les plus secrètes entre Dieu et l'âme .» ; les Fondations qui est le récit des aventures liées à la fondation des Carmels et elle a entretenu une longue correspondance. Osons nous engager à la suite de celle qui a écrit au XVIème siècle « Je suis femme et bonne à rien » Ste Thérèse d'Avila
    Sainte Thérèse de Lisieux nommée également sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ou encore la Petite Thérèse a vécu à la fin du XIXème siècle dans une famille nombreuse. Beaucoup de ses s½urs deviennent religieuses, en entrant dans des congrégations ou au Carmel. Dans son livre « Histoire d'un âme » qui est traduit dans plus de 60 langues, elle indique deux choses importantes à ses yeux : la « petite voie » qui consiste à faire les choses le plus simplement possible et à considérer Marie, par exemple, comme une personne proche de nous et imitable. Il faut avoir foi et confiance en la prière. Elle a entretenu, elle aussi, une abondante correspondance et est la patronne, entre autres, des Missions. Ste Thérèse de Lisieux

    Pour plus d'infos, consulter :
    La Croix du 14/15 octobre 2000, du 26 décembre 1995
    Pèlerin Magazine du 12 septembre 1997
    http://www.vatican.va : pour les textes du vatican
    Page d'informations sur Mère Thérèsa de Calcutta
    Page d'informations sur Ste Geneviève
    Page d'informations sur Ste Blandine
    Page d'informations sur Sr Emmanuelle
    Page d'informations sur Ste Thérèse d'Avila

    Il en aurait bien sûr quelques milliers d'autres. A chacun de partir à la découverte?
    Pour achever cette soirée en beauté, ce sont les hommes qui ont fait la vaisselle?

    Les relations Homme/ Femme dans l'Eglise est et reste un sujet d'actualité et constitue même un dossier important pour le pontificat de Benoît XVI. Mesdames et Messieurs, au boulot !



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